Le
Rallycross, mode d’emploi…
Le Rallycross naquit outre-Manche en 1967, un peu par hasard.
Contraints d’annuler une épreuve spéciale, les organisateurs du RAC Rally
décidèrent de tracer au pied levé un circuit empruntant des portions de terre
et de bitume. Pour pimenter la course, retransmise à la télévision, ils
firent partir les pilotes à quatre de front pour des séries de cinq tours. La
formule plut tellement qu’un Championnat fut créé dès l’année suivante.
Il faudra attendre 1976 pour voir la discipline débarquer en
France. La première course eut lieu à Lohéac, en Bretagne. En 1977, Jean
Ragnotti inaugura la liste des Champions de France. Suivirent Touroul, Beltoise
ou Fréquelin. Aujourd’hui, d’Abbeville à Alès et de Saint-Brieuc à
Nancy, le Championnat de France de Rallycross sillonne la France... en passant
par Dreux !
Si on parle de Championnat au singulier, ce sont en fait
trois titres qui sont décernés dans les trois Divisions classant les types de
voitures. Les Division 1 sont les plus puissantes : il s’agit de
prototypes à quatre roues motrices développant 600 ch. La Division 2 Tourisme
accueille les groupe A deux roues motrices : les fameuses Kit-Car. Enfin,
la Division 2 Production est réservée au groupe N+ : des voitures
abordables mais également spectaculaires ! A noter que les trois Divisions
ne se rencontrent jamais…
Place au sport !
Globalement, un week-end se déroule toujours de la même
façon : après les habituelles vérifications le samedi matin, les pilotes
déterminent les derniers réglages de leurs autos lors des essais libres du
samedi après-midi. Ils enchaînent ensuite avec les essais chronométrés, qui
déterminent les grilles de départ de la première des trois manches
qualificatives, également disputée le samedi. Là, les pilotes partent à cinq
de front pour des séries de cinq tours : chaud et spectaculaire, le
premier freinage !
Plus que la place, c’est le temps réalisé qui est primordial dans ces
manches. Dans chaque Division, le meilleur marque 1 point, le second 2 points,
etc… Après une autre séance d’essais libres le dimanche matin (le
warm-up), les pilotes disputent les deux autres manches. Pour la constitution
des grilles de départ des trois finales de chaque Division (C, B et A), les
deux meilleures manches de chaque pilote sont prises en compte. Les cinq
meilleurs sont directement qualifiés en finale A, les cinq suivants en B et les
trois derniers en C. Le vainqueur de cette finale remonte en dernière ligne de
la B. Par le même système, le pilote qui remporte la finale B remonte en A. Un
peu complexe, ce système contribue néanmoins au spectacle !